La Coupe du monde a été un succès à la fois symbolique et pratique pour son pays hôte. Le tournoi a été salué par beaucoup comme un triomphe diplomatique, mais il Reste à voir si l’événement peut rester durable étant donné les ramifications humaines et écologiques négatives de l’accueil d’une telle compétition internationale.
La finale de la Coupe du monde a été un grand spectacle sportif, mais elle a couronné l’équipe menée par Lionel Messi comme vainqueur. Le Qatar a joué un rôle important dans l’organisation de cet événement et son approche innovante du football en a fait l’un des gagnants.
Le Qatar, pays du Golfe, a mené à bien son ambitieux projet d’accueillir la Coupe du monde de football en balayant les dernières oppositions à l’organisation de l’événement. Le voyage a commencé en 2008, lorsque le Qatar est devenu l’un des quatorze pays candidats à l’organisation. Quatorze ans plus tard, les responsables qatariens célèbrent la participation d’athlètes de classe mondiale venus du monde entier au match final de dimanche au stade Lusail. Lionel Messi et Kylian Mbappé – deux stars du Paris Saint-Germain (PSG) – étaient parmi ceux qui se sont illustrés. L’émir Tamim Al Thani, propriétaire du PSG et grand investisseur dans le football international, a également joué un rôle important dans cette réussite.
Opacité
L’entrée réussie du Qatar dans le secteur du football était initialement un mélange d’intuition, de vision et d’audace. Cela a permis au Qatar de se faire connaître pour sa capacité, basée sur le soft power, à contrôler les médias télévisés. Auparavant, le soutien qatari à l’Islam frère et la proximité de l’Iran le rendaient impopulaire auprès de l’Occident. Cependant, en organisant la Coupe du monde comme un grand événement sportif accueillant toutes les nations et célébrant la culture arabe, le Qatar a réussi à rivaliser sur un pied d’égalité avec les pays occidentaux tout en mettant en avant la solidarité entre Arabes et Palestiniens.
Si la Coupe du monde est un immense succès, il y a aussi des inconvénients. Par exemple, des soupçons pèsent sur la corruption et les violations des droits de l’homme. Des centaines d’accidents de travail mortels ont été recensés sur les chantiers de construction au Qatar. En outre, on ne sait toujours pas où seront utilisés les sept nouveaux stades. Ces problèmes sont dus au fait que la main-d’œuvre étrangère a été employée sans salaire ni avantages.
L’attention accordée aux exploits sportifs du Qatar ne peut masquer les scandales de corruption qui touchent le pays. Plusieurs membres du Parlement européen sont soupçonnés d’avoir reçu de l’argent du Qatar, et une enquête judiciaire a été ouverte à Paris pour « corruption active et passive » dans le cadre de l’attribution des droits d’organisation de la Coupe du monde au Qatar. Jusqu’à ce que Gonzalo Montiel marque le penalty qui a donné la victoire à l’Argentine dimanche, tous les yeux étaient rivés sur Doha. Cette attention ne doit pas diminuer ; les dirigeants qataris doivent faire preuve de diligence dans l’utilisation de leurs richesses.
