Le conflit entre Canal+ et TF1 perturbe les relations entre les deux parties.

Ecrit par Dominique Pariat 30 septembre 2022

Roch-Olivier Maistre est revenu sur le conflit qui oppose toujours TF1 et Canal+ devant la commission Patrimoine culturel du Conseil des ministres, où il a été entendu mardi en début d’après-midi. Arcom souhaite avant tout protéger les téléspectateurs alors que Canal+ a coupé la diffusion des chaînes du groupe TF1. Il demande donc que la loi soit modifiée.

Le président de TV Lustre, Olivier Maistre, veut protéger les camps, s’il vient devant les députés, mardi après-midi, a-t-il déclaré au sujet du conflit avec Canal Plus. Il a longuement parlé de la dite caricature, après quoi il demandera à passer devant la commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale, afin de pouvoir mieux protéger les camps.

« Les téléspectateurs n’ont pas vocation à être les otages de différends commerciaux »

La chaîne de télévision TF1 a connu un changement majeur dans ses horizons de diffusion. Pour conserver les droits de ses chaînes, TF1 exigerait des augmentations substantielles des droits de licence. Canal + a publié un communiqué indiquant qu’il ne soutient pas une telle augmentation et a décidé d’arrêter la diffusion des chaînes de télévision du groupe. Bien que Canal + ait déclaré que ces annonces n’auraient pas d’effet sur la diffusion des autres chaînes de TF1, le fait est que de nombreux foyers blancs qui ne reçoivent la télévision que par satellite risquent de ne pas pouvoir les voir.

Lorsque nous avons évoqué mardi l’impact de la pandémie de coronavirus sur les marchés financiers, nous avons souligné qu’il existait une comparaison inquiétante. C’était la situation en 2005-2006, lorsque, pendant plusieurs années, la chaîne française Channel 2 (TF1) s’était mise en grève pour réclamer environ 50 millions d’euros d’arriérés de salaire pour des contrats arrivés à échéance. Arnaud Lagardère, le propriétaire de TF1, alors président du groupe Arcom, avait demandé à Roch-Olivier Maistre (alors président d’Arcom) de réfléchir à la conclusion d’une loi d’indemnisation des otages. C’est Une situation que nous avons déjà connue dans le passé. Nous savons aussi qu’elle existe aujourd’hui puisque nous pouvons la voir se produire à côté de chez nous.